Promener autour du lac de la Raviège, c’est aussi côtoyer l’histoire humaine. Peu de personnes savent que lors de la mise en eau du barrage (achevée en 1957 – source : EDF), sept hameaux ont été partiellement engloutis, et près de 90 familles relogées en aval ou à La Salvetat-sur-Agout même. Aux lieux-dits Farret ou Campblanc, il arrive que les « chemins noyés » affleurent par étiage. Certains locaux se rappellent avoir vu, enfants, les lucarnes des granges sortir de l’eau lors d’étés exceptionnellement secs.
La chapelle Sainte-Madeleine, édifiée au XIIIe siècle et restaurée dans les années 1950, veille aujourd’hui sur la rive sud : on y accède en 30 minutes à pied depuis la presqu’île du Bouldouire, via un vieux chemin sous les châtaigniers.
N’oublions pas le modeste patrimoine de pleine nature : gariottes, jasses, bornes de lande jalonnent les chemins. Ces marqueurs rappellent que le plateau de la Raviège, avant sa vocation touristique et hydroélectrique, était avant tout une terre pastorale et agricole, sur laquelle se déroulaient les foires entre la Salvetat et Fraisse jusqu’au milieu du XXe siècle (source : Association du patrimoine salvetois).