Sortir du village, entre prairies et genêts
Au départ de la place du Foirail à La Salvetat, saluer la façade ocre de l’ancienne abbaye bénédictine rappelle que le village fut autrefois un carrefour de pèlerins (voie secondaire des chemins de Saint-Jacques). Prendre la direction nord, en quittant la D52 par la rue de la Plaine puis à gauche sur la petite route pastorale menant vers la ferme de la Goutine.
La première heure déroule tranquillement au gré des pâturages où paissent brebis et vaches tarnaises. C’est ici que l’on peut croiser la “vache de race lacaune”, connue sur tous les plateaux, dont le lait sert à l’AOP Roquefort (INAO).
Traversée du Bois de Fajal
Sur 3 km environ, le sentier pénètre sous ombrage. Le Bois de Fajal est remarquable à l’automne pour ses tapis de champignons : cèpes bronzés, girolles et pieds-de-mouton y prospèrent (attention, la cueillette est réglementée par arrêté municipal !). Une percée sur la gauche dévoile parfois la silhouette de la tourbière de La Bouissonnade, zone humide protégée, riche de linaigrettes et de droseras (plantes carnivores locales, INPN).
Descendre au vallon du Rieu Pourquié
Après la clairière du Cambon, l’itinéraire plonge vers le petit Rieu Pourquié, ruisseau typique des Hautes Terres d’Oc. C’est dans ces vallons que subsistent les murets de pierre sèche, vestiges des anciennes “Montané” (parcelles montagnardes consacrées à la culture de la pomme de terre et du seigle jusqu’au début du XXe siècle). Sous les hêtres, guetter la chouette hulotte au crépuscule, très présente dans le secteur (observations LPO Tarn).
La remontée, entre chaos rocheux et hêtraies
Remonter direction nord-est, vers le Cros du Montalet. En longeant une crête pierreuse, on distingue vite les premières dalles du roc, typiques – certaines portent les marques d’anciens “quartiers” : zones de concassage du granite utilisées au XIXe s. pour l’extraction de meules ou de matériaux de construction (source : , S. Tuilier, Édisud).
Le sentier devient plus raide sur ce dernier tronçon : compter 45 minutes jusqu’au sommet à partir du croisement de la “Font del Loup”. Par humidité, attention aux mousses glissantes et racines apparentes sous les pieds.