Chaque pierre abandonnée est le fruit de ceux qui ont « tiré parti » de terres réputées ingrates. Apercevoir depuis un chemin un pan de mur, écouter le récit d’un ancien sur la « vie d’en haut », c’est lire une histoire largement effacée par la forêt mais encore palpable : celle d’une autonomie conquise de haute lutte, d’une adaptation patiente à la rudesse du climat et du relief, et d’une gestion collective rare en France méditerranéenne.
S’arrêter devant ces bâtis, c’est donc faire bien plus qu’une halte : c’est s’ancrer, le temps d’une promenade, dans la grande histoire du Haut-Languedoc, et pourquoi pas, envisager un autre rapport au territoire. La carte des bergeries et granges de la région reste à explorer, et chaque ruine restaurée invite à un nouveau chapitre, à écrire ensemble.