Le nom même de La Salvetat est porteur d’histoire. « Salvetat » vient du latin "salvitas," signifiant « terre protégée ». Au Moyen Âge, ces « salvetats » étaient des terres franches, c’est-à-dire exemptées d’impôts seigneuriaux pour encourager leur mise en culture, et servaient souvent de refuges aux populations déplacées. Ce statut particulier a permis au village de prospérer et de devenir un lieu de passage apprécié dans les montagnes.
Les ruelles pavées du centre-bourg, les maisons en pierre typiques de la région et de multiples édifices religieux, comme l’église Saint-Étienne, témoignent de cette riche histoire. Incontournable point de repère, le pont de Saint-Étienne-de-Cantales, construit au XIIIe siècle, relie les rives de l’Agout et fut un passage stratégique pour les échanges commerciaux de la région.
Cette mémoire vivante du passé s’accompagne d’un attachement marqué aux pratiques agricoles et artisanales. Autrefois dominée par le pastoralisme et une économie villageoise, la région conserve aujourd’hui des traces de cette culture agropastorale, notamment dans des traditions culinaires comme la charcuterie artisanale et la fameuse Lacaune, une race ovine locale.