L’action millénaire des cours d’eau a littéralement modelé le relief. La vallée de l’Agout, torsadée et encaissée, en est un parfait exemple. Contrairement aux causses voisins (où ce sont les eaux souterraines qui creusent), ici l’érosion est principalement due au travail de surface : les crues printanières, alimentées par la fonte des neiges et des pluies abondantes (précipitations moyennes de 1200 mm/an – INSEE Hérault), taillent terrasses et méandres étroits, sculptent des corniches abruptes et déposent aux fonds des sédiments qui enrichissent les prairies bordant la rivière.
Plus au nord, sur les plateaux du Somail, les nombreuses tourbières et petits ruisseaux forment un micro-relief bosselé et parsemé de mares, essentiel à la biodiversité. L’apparition des lacs, œuvres de l’homme, a bouleversé de vieux chemins de transhumance, parfois engloutis sous les eaux, rendant la mémoire des lieux encore plus fascinante pour qui sait écouter les anciens (Région Occitanie – Inventaire patrimoine).