Des ponts et des biefs : la rivière structurante des villages
La Salvetat doit tout à l’Agout, y compris son nom (« Salvetat » : lieu sûr, abri, au bord de l’eau). Jusqu’au XXe siècle, la vie du village battait au rythme du pont médiéval et des moulins à eau. Les recherches locales recensent plus de 25 moulins sur l’Agout et ses affluents aux XIXe et début XXe siècles rien qu’autour de la Salvetat (Source : Archives départementales de l’Hérault, série S).
L’eau actionnait meules, scieries, foulons pour la laine, et même martinet pour forger le fer. Dans toute la vallée :
- Les anciens biefs irriguent encore parfois les jardins familiaux sur les hauteurs.
- Des sentiers empruntés autrefois par les flotteurs (transport du bois sur l’eau) sont aujourd’hui balisés pour la randonnée.
Une frontière et un trait d’union
L’Agout servait de limite entre diocèses (Castres d’un côté, Saint-Pons de l’autre), mais aussi entre dialectes occitans et territoires politiques. Pourtant, elle reliait aussi : par ses ponts, par les foires installées à proximité de l’eau, et, très concrètement, par le passage du sel et de la viande séchée qui circulaient de La Salvetat vers la plaine de Castres (cf. Les passeurs de sel du Languedoc, Jean-Luc Périnelle).